L’exposition se déploie dans les espaces monumentaux du Grand Palais Immersif qui font écho et servent d’écran à ces créations artistiques urbaines présentées à 360°.
Des subways new-yorkais aux peintures réalisées ou filmées à l’aide de drones, en passant par les grandes fresques murales des années 2000, les évolutions les plus récentes du graffiti vandale, des actions et des détournements spectaculaires, les visiteurs découvriront l’art urbain sous toutes ses facettes, à travers des expériences numériques inédites.
Introduire l’art urbain dans un espace institutionnel, le pari était osé. Et pourtant, grâce au dispositif immersif à 360°,
« Loading. L'art urbain à l'ère numérique » parvient à saisir toute l’essence subversive et instinctive de ce courant artistique longtemps décrié. Le parcours débute dans la grande salle de l’expo avec un espace cerné par quatre écrans géants sur lesquels défilent des vidéos d’archives spectaculaires. Grandmaster Flash, Beyoncé et Acid Arab dans les oreilles, un design sonore que l’on doit au compositeur chilien Roque Rivas, nous voilà embarqués dans une expédition urbaine où l'adrénaline et les revendications politiques étaient reines. Frissons garantis !
Des premiers writings illégaux griffonnés dans le New York pauvre des années 1950 aux grandes fresques murales contemporaines disséminées un peu partout dans le monde (Naples, New Delhi ou encore Santiago), un film-documentaire projeté retrace l’histoire d’un art en perpétuel renouvellement. Une évolution qui converge d'ailleurs avec l’émergence des nouvelles technologies. Détournement des supports, réappropriation des espaces publics, contournement des algorithmes, culture de l’éphémère et de la viralité… L’exposition interroge avec force la relation interdépendante qui lie cette pratique avant-gardiste à l’avènement du numérique, mettant en lumière le statut d'hacktivistes endossés depuis toujours, en réalité, par les street-artistes.
Hyper ludique, la scénographie est également rythmée par différentes expériences interactives adressées à tous les âges. Bombe numérique à la main, on peut ainsi jouer les apprentis graffeurs en stylisant le message de notre choix sur un simulateur de graffitis, ou encore apposer notre « blaze » sur une installation participative de l’artiste Jérôme G. Demuth. A vos marqueurs !